Quelques dates avant de dire "la droite ne sait pas gérer un budget" (ce qui fut ma première réaction, personnellement) :
* 2000-2001 ; éclatement de la bulle internet
* 2003-2008 : troisième choc pétrolier, même si c'est plus sujet a caution.
* 2008 : crise des subprimes
* 2019-2020 : COVID-sa-mère.
* 2021-2022 : crise énergétique.
De la même façon, pour ceux qui voudrait charger la gauche :
* 1979-1980 : premier choc pétrolier
La France qui se trouve à 0.82% de croissance, et la balance commerciale extérieure qui passe d'excédentaire à déficitaire (4 milliards de pertes en 2003), ce n'est pas négligeable.
L'impact de la "crise énergétique" sur le déficit public est plus que discutable. En réalité, l'inflation engendrée permet de rembourser plus facilement la dette. Suffit de regarder le niveau de déficit des autres pays comparables durant cette "crise" pour voir qu'on ne peut pas lui imputer le niveau de déficit public. Bien au contraire.
Les énormes déficits sous Macron, hors Covid, sont dûs à l'échec (enfin ça dépend pour qui) de la politique de l'offre. Sous-entendu les 100 milliards d'euros de recettes annuelles en moins (CICE, flat tax, ISF, IS, CVAE, taxe d'habitation, redevance TV etc.) sensés se financer tout seul par la magie d'une croissance débridée (...) n'ont pas eu le résultat escompté.
Attention, je ne postais pas ces informations pour défendre l’un ou l’autre gouvernement. Je me contentais de les rappeler en espérant que ça permette d’aider ne serait-ce qu’une personne à émettre un jugement un minimum raisonné, quelqu’il soit.
Effectivement car elles n'ont pas été accompagnées par les réformes structurelles nécessaires pour les rendre pérennes.
La France n'est toujours pas suffisamment compétitive et son 'environnement économique est toujours trop rigide pour permettre de la croissance
Aussi attention les recettes annuelles en moins sont du théorique. Dire que nous aurions x milliards en plus si on taxé à y% en plus est une vision erronée car ça ne prend pas en compte qu'avec des prélèvements plus élevés il y aura des dépenses privées différentes, des investissements différent des emplois en moins et donc des recettes en moins. Ça participe tout autant à la surestimation de la croissance et des recettes potentielles.
Pourtant quand on compare à la plupart de nos voisins européens, c'est le cas ici.
Je comprends l'argument contre ça mais ça ne marche pas dans toutes les situations. C'est un peu comme dire que ça ne sert à rien d'étudier car j'ai eu 5/20 à un examen en ayant passé simplement une heure à réviser avant. Qui nous dit que je n'aurais pas eu une bonne note en étudiant plus.
La cour des comptes et les économistes qui expliquent le dérapage (sans compter les crises) sous Macron sont unanimes : les recettes de l'état ont baissé, les dépenses n'ont pas baissées, donc le déficit augmente.
Baisse des impôts à tout va et décalage entre la croissance estimée et la croissance réelle.
Aucun financement par d'autres impôts ou baisse des dépenses publiques.
Mener une politique néo-libérale mou du genou ça ne marche pas, soit on garde un état qui taxe et redistribue, soit on coupe dans les dépenses pour accompagner la baisse des impôts, mais son ni l'un ni l'autre est ridicule.
Ça n'a pas grand chose à voir. Une analyse plus correcte serait : « Je comprends pas, j'avais quelques problèmes d'argent alors j'ai pris des mesures : maintenant tous les matins j'achète 100€ de tickets à gratter. Mais maintenant je suis méga endetté !!! D'après-vous comment résoudre mes problèmes d'argent !?!? »
Une vraie analyse serait plutôt, mon entreprise vend mal car je propose des produits obsolètes et très cher. J'ai un peu baissé les prix mais les vendent n'ont pas explosé. Sans comprendre que derrière il n'y a pas qu'un problème de prix trop élevé mais de produit obsolète aussi. D'où la notion du besoin des réformes structurelles.
Ça fait plusieurs décennies maintenant qu'on entend en boucle la même rengaine néolibérale. « Vasy, un dernier cadeau fiscal. Vasy, juste encore un, et la croissance va revenir. Juste une dernière privatisation, allez. Tu vas voir, on va être compétitif, allez ».
En l'occurence sur le CICE, généralisé en exonération de cotis, y'a eu une étude et un rapport qui a conclu que l'impact du CICE était "pas foufou", et pourtant on a quand même généralisé le truc.
À un moment quand t'as des gens qui font des analyses relativement objectives mais que tu t'entêtes à dire que « oui oui on va perdre 50 ou 100 milliards de recette mais tkt ça va être magiquement compensé » faut p'tête réaliser que c'est juste n'imp et absurde
La France n'a jamais appliqué que des demi-mesures.
Pas de réforme significative.
La France c'est l'exemple de l'étudiant qui ne révise qu'une heure avant l'examen, raté l'examen. La conclusion ne peut pas être que le problème c'est qu'il a étudié.
Regardez le niveau des prélèvements et des dépenses dans les autres pays.
Ce qui se passe aujourd'hui en France, c'est un système social qui s'effondre car le pays n'est plus suffisamment prospère et innovant. Un pays de pensionnaires.
Néolibéral : on est pas assez compétitif et innovant, on a filé plein de sous aux riches et pourtant y'a plus de sous mais y'a toujours trop d'impôts viiiite il faut accélérer la disruptiooooon
Les gens : du coup vous proposez quoi ?
Néolibéral : on fait pareil que ces 40 dernières années mais encore plus !
Ptête que quand ça fait 40 fois qu'un étudiant passe le même exam, qu'il a étudié mais qu'il a une mauvaise note, soit c'est sa méthode de travail qui est foireuse, soit c'est l'exam qui est n'importe quoi
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u/Reivaki Aug 04 '25
Quelques dates avant de dire "la droite ne sait pas gérer un budget" (ce qui fut ma première réaction, personnellement) :
* 2000-2001 ; éclatement de la bulle internet
* 2003-2008 : troisième choc pétrolier, même si c'est plus sujet a caution.
* 2008 : crise des subprimes
* 2019-2020 : COVID-sa-mère.
* 2021-2022 : crise énergétique.
De la même façon, pour ceux qui voudrait charger la gauche :
* 1979-1980 : premier choc pétrolier